A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

dimanche 28 avril 2013

Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi

Claude nous informe..


Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.


Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.

Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi.
  Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Sylvio Berlusconi en personne assistait à la représentation…

   Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».


  Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi ! » Des gens du poulailler (places tout en haut de l’opéra) commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti, sénateur à vie ».

Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. 

  Pour lui, un opéra doit aller du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière.  », raconte-t-il.


   Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :


   [Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]

   Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...

    [applaudissements]



   Muti : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".

  [Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]

  Muti : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.
    C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »
  « Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens. »



samedi 27 avril 2013

vendredi 26 avril 2013

Jehanne


En Avril nuées
En Mai rosées.




Imaginons un instant qu’un adolescent de sexe indéterminé insiste pour être reçu à l’Elysée ; des messages intergalactiques lui seraient parvenus, lui enjoignant de communiquer au président en exercice les moyens efficaces de résoudre la crise financière, les problèmes d’emploi, la violence des banlieues et le réchauffement climatique.
Parviendrait-il à son but ?
Certainement pas !
Il serait sans doute reconduit à sa famille avec mission pour celle-ci de la garder soigneusement au calme en vérifiant bien les substances qu’il roule dans ses pétards.
Réjouissons-nous ! C’est que la France est beaucoup moins malade qu’au XV° siècle.
En ce temps-là, une jeune campagnarde répondant à des « voix », est parvenue – non sans insistance, il est vrai- jusqu’au roi de France ; elle se nommait Jeanne, elle n’avait pas vingt ans, aucune expérience du métier des armes.
Pourtant, le 29 avril 1429, avec l’armée royale rassemblée autour de sa bannière déployée représentant le Christ environné de fleurs de lys, et précédée du clergé chantant le Veni Créator, elle escorte un convoi de vivres destiné a ravitailler Orléans .
A la barbe des « godons » qui assiègent la ville depuis octobre de l’année précédente, elle franchit les lignes de défense et s’en va prier à la cathédrale.
Le 8 mai,  le siège est levé.
Christine de Pisan, réfugiée dans un couvent de Poissy pour fuir les massacres qui ensanglantent Paris qu’elle aimait tant et aussi pour n’avoir pas à choisir entre la France à laquelle elle est toujours restée fidèle et le duc de Bourgogne à qui elle doit sa notoriété, pourra juste avant sa mort écrire ses derniers vers à la gloire de celle qui rassemble  ce qu’elle a toujours chanté : la valeur des femmes et la chevalerie :

Ditié de Jeanne d’Arc

Moi, Christine, qui ai pleuré
Onze ans en abbaye fermée,…
…Maintenant pour la première fois je me prends à rire.

L’an mil quatre cent vingt et neuf
Reprit à luire le soleil ….


…Toi, Jehanne, à bonne heure née,
Béni soit qui te créa !
Pucelle de Dieu envoyée
En qui l’Esprit Saint rayonna
Sa grande grâce ; et qui eus et as
Toute largesse en son haut don,
Jamais quête ne refusas…

….Oh ! Comme alors cela bien parut
Quand le siège était à Orléans,
Où en premier lieu sa force apparut !
Jamais miracle, ainsi que je pense
Ne fut plus clair ; car Dieu aux siens
Vint tellement en aide, que les ennemis
Ne se défendirent pas plus que chiens morts.
Là furent pris ou à mort mis.

Hé ! Quel honneur au féminin
Sexe ! Que Dieu l’aime il parait bien,
Quand tout ce grand peuple misérable comme chien
Par qui tout le royaume était déserté
Par une femme est ressuscité et a recouvré ses forces
Ce que hommes n’eussent pas fait,
Et les traîtres ont été traités selon leur mérite,
A peine auparavant l’auraient-ils cru.

Une fillette de seize ans
(N’est-ce pas chose hors nature ?)
A qui armes ne sont pesant.
Mais il semble que son éducation
Ait été faite à cela, tant elle y est forte et dure ;
Et devant elle vont fuyant
Les ennemis que nul n’y dure
Elle fait ce maints yeux voyant.



Et d’eux va France désencombrant
Et recouvrant châteaux et villes
Jamais force ne fut si grand
Et de nos gens preux et habiles
Elle est principal capitaine ;
Telle force n’eut Hector ni Achille
Mais tout ce fait Dieu, qui la mène.


Christine eût la grâce de mourir avant de connaître le sort funeste réservé à son héroïne, par celui contre qui elle-même eût à lutter : l’évêque de Beauvais, Pierre Cauchon.

Pouvoirs dans les Contes
Chat au jardin.

mercredi 24 avril 2013

Souvenirs de voyage bureau/souvenirs/vrac



Fin de l’épisode Tampa Nuggets. Je suis allée à l’adresse indiquée ; encore un très chic Tobacco shop. Mais inutile de garder les adresses : les Tampas sont des cigares bon marché, fabriqués aux USA. Il faut pour en trouver, aller dans un drugstore, mais voilà, lequel ? On m’a proposé des King Edwards, mais on en trouve à Paris. Moi qui n’ai jamais clopé, ni cigarettes, pas même un joint, je vais finir par devenir connaisseur en cigares.
Connaisseur ? connaisseuse ? écrivain ? écrivaine ? Madame le maire ? Madame la maire ? On n’a pas encore tranché, au grand désespoir de Janet qui veut un français précis. Lili a désormais une sérieuse concurrente.
Dernier jour jour à NY ; il fait un temps parfait : soleil chaud et vent frais. Dernière promenade avant de prendre taxis, bus, puis avion.
Il est temps ; dix jours, c’est long sans chien, sans chat, sans jardin et même sans Guy et son silence indifférent. Pas besoin de parler en sa compagnie ; en revanche, ici, je dois parler tout le temps… en anglais ! Pas facile au début mais maintenant ça va mieux. Et aussi français avec ces dames de l’Alliance française qui veulent s’améliorer mais restent dubitatives quand je ne suis pas du même avis que leur prof. Bizarre cette tendance des enseignants pour adultes à devenir des gourous.
Il est 11h30 ; Bryant Park, un joli square derrière la bibliothèque. Des gens dorment ou prennent un bain de soleil sur la pelouse ; une ambulance fait rage. Ce n’est pas le calme et lancinant pimpon de nos sauveteurs français mais un hurlement plaintif et affolé qui me fait ressouvenir de celui du vent dans la nuit Maltaise.
NY est une ville où l’on marche beaucoup, mais on peut aussi s’y reposer (et faire pipi sans débourser un centime). Paris devrait s’en inspirer.
Une chaise, une table pour écrire, sous les arbres et au soleil, pas très loin, une buvette et des sandwiches. Si j’en ai envie ; pas obligatoires. Je pourrais passer là le reste de la journée s’il m’en prenait la fantaisie.
Une black aux cheveux rouges se fait des tartines ; elle a apporté son pic-nic. Beaucoup de gens le font ; le port du cabas est très habituel ici. De l’autre côté de la pelouse, tourne un vieux manège ; des enfants montent et descendent ; je ne distingue pas d’ici si ce sont des chevaux de bois ou des petites voitures.
Le vent du nord mérite son nom : avec une veste, il fait trop chaud, bras nus, c’est un peu juste. Je vais remonter jusque Colombus Circle , ce qui me donnera le choix entre un tour dans Central Park ou bien aller voir à quoi ressemble West Side ; j’ai campo jusque 14h 30…
Nostalgie de verdure , je suis dans Central Park où j’ai retrouvé le bassin où nous étions le matin où le vieux type jouait du violon…
Encore marché, vers le bas, sur Lexington et me voilà devant mes bagages. J’ai fini d’user mes pieds ; j’attend Janet avec un taxi et…back home.
A demain matin…

lundi 22 avril 2013

Charles d'Orléans

Comment s'occupe un poète prisonnier? Il observe le temps, car il en a beaucoup; ce lui qui passe, celui qu'il fait; la couleur du ciel et la forme des nuages... "Le ciel est par-dessus le toit..." chantait Verlaine emprisonné...
L'enfermement de Charles d'Orléans était certes moins étroit. A la cour d'Angleterre où il était retenu, il était plus otage que détenu et traité avec tous les égards dûs à un prince de sang royal, proche de al couronne de France. Cepedant un exil reste un exil et pendant les vingt-cinq ans que dura sa captivité, Charles d'Orléans eût le temps de mettre en vers les saison, le regret de ses amours perdues et la nostalgie du "doux pays de France". Un quart de siècle pendant lequel il a composé 131 chansons, 102 ballades, 7 complaintes (il se plaignait peu, finalement), 400 rondeaux et quelques pièces en langue anglaise.


Pourquoi une si longue captivité?
La Guerre de Cent Ans n'a pas été une suite ininterrompue de combats; elle fut entrecoupée de longues trèves. C'est en 1415, à la fin de l'une d'elles que l'armée française essuya le désastre d'Azincourt. Presqeu toute la noblesse française resta sur le champ de bataille, et Charles, cousin de roi de France , fut fait prisonnier; un prisonnier de choix qui valait une forte rançon. Rançon si énorme qu'il ne se trouva personne pour la payer. Peut-être en eut-il été autrement, s'il ne s'était agi d'un aussi proche parent d'un roi de France dont la propre mère contestait la légitimité.
Né à Paris, en l'hôtel Saint-Paul, résidence du roi Charles VI, un 24 novembre 1394, son père Louis1° d'Orléans était frère du roi; il avait épousé la séduisante Valentine Visconti , fille du duc de Milan.
Triste anniversaire, celui de ses treize ans: la veille, son père, en sortant de l'hôtel Barbette, situé rue Vieille-du-Temple, où il venait de rendre visite à la reine Isabeau de Bavière, est assassiné par une quinzaine de spadassins à la solde de son cousin Jean sans Peur, duc de Bourgogne.
Il s'en console dans les bras d'Isabelle sa cousine, fille du roi Charles VI et veuve de Richard II d'Angleterre qu'il avait épousée l'année précédente.
Malheureusement, comme c'était le lot de bien des femmes en ces temps, Isabelle meurt en donnant le jour à une fille. Elle avait vingt ans.
En 1410, il épouse en secondes noces Bonne d'Armagnac. Les Armagnac sont de grands féodaux bien décidés à venger la mort de Louis d'Orléans. Ils engendrent une guerre civile qui ravage la France, laissant les Anglais libres de reprendre la guerre qui se solde pour cet épisode par le désastre d'Azincourt.
Charles d'Orléans a vingt et un ans quand il est emmené en Angleterre, laissant en France son épouse qui meurt à la fin de la même année.
On pourrait s'étonner du fair-play anglais, qui n'ont fait aucune pression sur leur prisonnier lors du siège  d'Orléans en 1420, pour qu'il leur donne les clefs d'une ville qui faisait partie de ses possessions. Toujours est-il que la victoire de Jeanne d'Arc et de Dunois, demi-frère de Charles, marque le début des  revers anglais. Cependant, il faudra encore vingt ans et nombre de tractations diplomatiques, pour que l'otage soit libéré le 5 novembre 1440 contre une rançon tout de même coquette: 222000 écus..
Il a 46 ans et épouse Marie de Clèves âgée de 13 ans, qui lui donnera en 1462 un fils, le futur Louis XII. Loin de la Cour et de la politique, il s'installe au château de Blois et s'entoure de poètes, de jongleurs et de ménestrels.
Charles d'Orléans meurt  à Amboise le 5 janvier 1465 âgé de 71 ans , ce qui est un bel âge pour cette époque.

En regardant vers le pays de France,
Un jour m'advint, à Douvres sur la mer,
Qu'il me souvint de la douce plaisance
Que je soulais audit pays trouver;
Et commençai de coeur à soupirer,
Combien certes que grand bien me faisoit
De voir France que mon coeur aimer doit.

Je m'avisais que c'était non savance
De tels soupirs dedans mon coeur garder,
Vu que je vois que le voie commence
De bonne paix, qui tous biens peut donner;
Pour ce, tournai en confort mon penser.
Mais non pourtant mon coeur ne se lassoit
De voir France que mon coeur aimer doit.

Alors chargeai en la nef d'Espérance
Tous mes souhaits, en leur priant d'aller
Outre la mer, sans faire demeurance,
Et à France de me recommander.
Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder!
Adonc aurai loisir, mais qu'ainsi soit,
De voir France que mon coeur aimer doit.

Pais est trésor qu'on ne peut trop louer.
Je hais guerre, point ne la doit priser;
Destourbé m'a longtemps, sois tort ou droit,
De vois France que mon coeur aimer doit!


Vautour dans les Contes 
Poireaux au Jardin

samedi 20 avril 2013

La photo de samedi

En attendant le soleil...




Hermès dans les Contes,
Clématite au jardin.

vendredi 19 avril 2013

Souvenirs de voyage bureau/souvenirs/vrac




New-York ou bien le thé chez le chapelier fou : tout est partagé entre abandon et luxe, misère et construction. Rénovation, apparemment, connais pas, ou peu !
Imaginez : on construit un bel endroit, tout neuf ; on s’y installe. Au bout d’un certain temps, des choses se dégradent ; on ne répare pas ; on quitte pour un nouveau bel endroit tout neuf et on laisse la ruine à son destin. Gravats, grues, béton…
On trouve cependant des îlots miracles, des squares, Central Park, des musées où il ferait bon vivre…si j’étais une statue…
En France c’était les élections… Bon alors, on a perdu ! Pendant ce temps, nous autres américains, on a bien rigolé.. ;
Nous avons pris le Water-Taxi qui nous a déposées à Greenwich Village et nous avons marché jusque Central Park par la 5°, Madison et tous les endroits chics et chers. Exploré en détail le magasin Takashimaya …Ah, avoir des sous et pouvoir tout acheter !
C’est ensuite qu’il a fallu franchir Israël Parade ; Iils étaient des milliers autour de Central Park sous un soleil glacial, bloquant les rues et les avenues alentours. Voitures, bus et piétons réduits à la presque immobilité. Des fanfares, des majorettes, des pom-pom girls, des camions couverts de fleurs, des orchestres, des groupes de rock , de rap, des chanteurs, des chorales, des jeunes, des vieux, des familles entières, qui sautent, qui dansent  ...Ca a été dur mais nous y sommes parvenus.
Ensuite, nous avons acheté des sandwiches ; c’est bon ce qu’on trouve dans les petites voitures le long des trottoirs et nous nous sommes installées sur un banc, sous les arbres en fleurs, mais surtout au soleil car il faisait un froid de gueux.
On a repris le bus et, back home pour regarder le résultat des élections.
Le soir, le fils de Janet est venu nous prendre et nous a emmenées dans une sorte de brasserie spécialité : bbq. Que c’était bon !ensuite, j’ai dormi comme un boa en dépit des hélicoptères et des sirènes d’urgence du NY hospital.
Sur le port il y avait un voilier mexicain avec des gamins grimpés partout dans la mâture en rang comme des hirondelles à l’automne; j’ai su depuis que c’était un navire école qui se rendait en France pour un meeting de voiliers.
Janet et moi nous sommes posés la question : pourquoi les t shirts des marins sont ils rayés.
Plus tard j’ai posé la question à Guy, ancien loup de mer, qui m’a répondu une connerie du genre pour pas qu’on les confonde avec des phoques. (Si qqun sait, je veux bien la réponse)
Janet tient à me montrer sa ville sous son meilleur jour si bien que je n’ai  encore pu attraper aucune des cochonneries qui pour moi font partie du rêve américain: ni Mc Do, ni Kentucky Fried Chicken, ni de ces grosses bretzels dont je garde le souvenir ébloui.
En revanche j’ai eu droit au Moma ; immense fabuleux ; pour tout voir il faudra y retourner plusieurs fois.
Il fait toujours beau, un peu moins froid qu’hier et un petit tour sur le clavier: si j’ai enfin trouvé les majuscules, je n’ai déniché ni les accents ni les apostrophes. Où es-tu vieil Azerty ?

Sagesse dans les Contes

jeudi 18 avril 2013


Un hibou dans les Contes
Cueillez des joncs au Jardin.

mercredi 17 avril 2013

Souvenirs de voyages bureau/souvenirs/vrac




Les Maltais sont des méditerranéens avec une conception du temps, de l’heure, de la durée et des urgences sensiblement différente de la mienne en tout cas.
Dans les rues escarpées de La Vallette, on rêve aux Cavaliers les dévalant au trot de leurs montures, la cape au vent et la croix en sautoir. Guerriers, navigateurs, corsaires sinon pirates et toujours prêtes à se faire relever de leurs vœux chaque fois que leur cœur battait pour une belle, libérée par leurs soins d’un marché aux esclaves barbaresque.








mardi 16 avril 2013

dimanche 14 avril 2013

Souvenir de voyage bureau/souvenirs/vrac


Samedi 5 Mai 2007

Premier Jour-
Ca commence bien ! Il fait beau. Nous avons fait le tour de Down Town Manhattan dans le Water-Taxi : un petit bateau-bus jaune qui est amarré au pied de chez J..., puis qui fait des zig-zag dans East River entre Brooklyn et Manhattan. Nous avons débarqué à Battery Park d’où nous avons fait l’indispensable pèlerinage à Ground Zéro. Puis nous avons repris le bateau pour faire le tour de Lady Liberty, Ellis Island, Staten Island, passé sous tout les ponts, puis redébarqué je ne sais plus où.
Il était temps de déjeuner dans un restaurant mexicain, là où se trouvait autrefois le marché aux poissons, devenu un Big Shopping Center pour touristes.
Et puis on a marché, marché, refait un tour de Ground Zéro et repris le bateau pour rentrer.
J’avais les pieds qui rentraient dans les épaules. Il faisait beau mais un petit froid est tombé pendant que nous étions sur l’eau

Première nuit-
Une ville, c’est comme la mer, ça n’arrête jamais.
Des sirènes, une rumeur continue, des cris, des avertisseurs, le vent qui souffle entre les blocs. On ne le voit pas, aucune feuille, aucune branche remuée n’indique sa force.
Et la lumière aussi ; il ne fait jamais nuit en ville. L’horizon n’existe pas. Aussi haut que l’on soit perché, aucune loi n’interdit de planter un écran de béton qui occulte la perspective, qui masque la rivière. Mais il me renseigne en affichant son nom : « New-york Medical Center ».
Je ne vois pas la rive d’en face, mais je suis réconfortée : en cas de malaise ou d’accident, le secours n’est pas loin.
En attendant, je suis saine et sauve face à East River et le computer de J... dont je ne trouve pas les majuscules. Il faut bien que j’avertisse chez moi que je ne suis pas tombée de l’avion ; Les voyages n’est-ce pas sont pleins de dangers et je suis si inconséquente…
Mais tout va bien, sauf un problème : le jeune G... de ma copine I.... C’est son fils, pas un rat. J... a pris les choses et son téléphone en main de crainte que mon anglais encore hasardeux et non croisé d’américain nous conduise à des malentendus. Madame V..., la correspondante du gosse a répondu et nous avons appris qu’ils habitaient Philadelphie et non le New-Jersey comme l’avait affirmé I.... J’ai su depuis qu’elle pensait que Philadelphie était une banlieue de NY. Bien sûr il ne faut que deux heures pour aller d’une ville à l’autre ; comme de Paris à Bruxelles…
Mais l’essentiel est que le gamin n’a aucune envie de me voir et encore moins me rendre l’ordinateur que ses parents m’ont chargé de lui confisquer.
Madame V..., qui , on s’en doute, connaît le spécimen nous dit très poliment qu’elle ne pense pas qu’envoyer le gamin seul à NY soit une bonne idée : il dira ne pas m’avoir trouvée et passera la journée à faire n’importe quoi..
J’ai donc envoyé un mail à G... pour qu’il raconte tout ça aux parents et du coup, j’ai trouvé les majuscules et pas le moyen de les quitter.....


Les mots font peur dans les Contes et au Jardin, c'est l'euphorbe qui fait peur aux taupes.

samedi 13 avril 2013

Polygamie

Un peu floue, mais prendre en photo le coq et ses poules quand on est flanquée de deux chiennes débordantes d'affection envers tout ce qui vit... c'est pas de la tarte...
Je ferai mieux la prochaine fois...




mercredi 10 avril 2013

Drôles d'oiseaux








Pivoines au Jardin et Messire Gauvain dans les Contes

samedi 6 avril 2013